Hans-Georg Lenhart, danse
Ensemble pour la Musique Intuitive de Weimar (EFIM) :
Daniel Hoffmann, trompette/bugle
Matthias von Hintzenstern, violoncelle/chant harmonique
Hans Tutschku, électronique en direct
Michael von Hintzenstern, piano
Depuis 1986, l’Ensemble pour la Musique Intuitive de Weimar explore des concepts synesthétiques en s’inspirant des traditions de l’époque du Bauhaus. Le point de départ fut des rencontres avec Kurt Schmidt et Hans Heinz Stuckenschmidt, qui présentèrent en 1923 au théâtre de Iéna, lors de la Semaine Bauhaus, la première du Ballet Mécanique. Des figures géométriques colorées, manipulées par des danseurs dissimulés derrière elles, composaient une chorégraphie qui se développait comme une peinture vivante et abstraite.
Un intérêt particulier fut porté aux visions du maître du Bauhaus László Moholy-Nagy, qui dès le milieu des années 1920 aspirait à une synthèse entre forme, mouvement, son, lumière et couleur. Il recherchait des éléments de liaison entre ces médiums afin de faire naître quelque chose de nouveau de leurs interactions.
C’est dans cette lignée que s’inscrit le projet POLYVISON, qui utilise les technologies contemporaines pour fusionner musique, projection multidimensionnelle et danse expressive. Il en résulte un jeu d’interactions égalitaires entre les structures abstraites du son, de la couleur et du mouvement, s’entrelaçant de manière complexe.
Le public découvre des structures mystérieuses oscillant entre micro- et macrocosme, se fondant avec des images du monde réel. Un danseur vêtu entièrement de blanc évolue dans un espace de projection en perpétuelle transformation. Il devient alors une partie intégrante du décor, disparaît dans les structures colorées, se métamorphose en mouvement pur, sans corporalité…
Une œuvre d’art totale qui cherche à éveiller de manière singulière l’imaginaire des spectateurs et à établir un pont vers le public.