Cette pièce pour soprano et électronique explore les qualités sonores de différentes langues, engageant un dialogue dynamique avec les transformations sonores. Inspirée par Entwurzelt—une composition de 2012 pour six chanteurs et électronique—l'œuvre cherche à révéler une expressivité profonde dans une langue inconnue.
Les formes musicales émergent sous forme de gestes dramatiques, un fil conducteur dans plusieurs de mes œuvres récentes. Les syllabes sont choisies à partir de diverses sources et organisées en fonction de leurs caractéristiques acoustiques plutôt que de leur sens sémantique. L’interaction étroite entre la soprano et l’électronique invite l’auditeur à interpréter et imaginer un sens.
L’électronique prolonge l’expression vocale de la soprano, enrichit les structures harmoniques, façonne des textures sonores complexes et introduit parfois des éléments inattendus.
Cette composition utilise un patch Max/MSP pour générer les sons électroniques.
Comme les mains de la chanteuse sont engagées dans la création de gestes près de sa bouche, les événements électroniques sont déclenchés à l’aide d’une pédale au pied.
Pour un équilibre optimal, l’électronique doit être diffusée par deux petites enceintes de haute qualité placées au sol derrière l’interprète et inclinées vers le haut. Cette disposition permet aux sons électroniques de se fondre naturellement avec la voix de la soprano, évitant ainsi l’impression qu’ils proviennent directement des haut-parleurs.
